Aucune langue trouvée. Chapter 4 – Facing Your Shadows, Finding Your Light | The True Self

Chapter 4:
Facing your shadows to find your light

inner shadow work, facing fears, integration journey

Duration : 1h 30

Content

Dans le chapitre précédent, nous avons réappris à habiter notre corps.
Nous avons vu que la santé n’est pas qu’une affaire de médicaments, mais de mouvement, de joie, de conscience, de lien avec soi.

Le corps est un miroir.
Il parle, il prévient, il crie parfois.
La douleur, la maladie, même le cancer, ne sont pas des fatalités mais des messages.
Des signaux de l’âme quand elle n’est plus écoutée.

Nous avons découvert le pouvoir de la cellule-mère, la force de la transpiration, les bienfaits du sport, l’importance de l’alimentation, et les limites de la médecine moderne quand elle oublie l’être dans sa globalité.

Mais tout cela ne suffit pas si une partie de nous reste dans l’ombre.

Ce chapitre vous invite à regarder ce que vous fuyez.
À reconnaître ce que vous avez enterré.
À faire la paix avec ce que vous cachez, même à vous-même.

Car ce n’est pas en rejetant l’ombre qu’on en guérit.
C’est en l’accueillant, avec lucidité et amour.

Prêt à descendre un peu plus en vous ?

C’est là que commence la vraie lumière.

ombres intérieures et lumière |  accepter ses parts d’ombre  |  authenticité et vulnérabilité  |  sexualité sacrée et énergie vitale  |  sortir de la zone de confort  |  apprivoiser ses peurs profondes  |  mort symbolique et renaissance  |  guérison émotionnelle  |  oser être entier et complet  |  masques sociaux et illusions  |  transformation par l’ombre  |  spiritualité de la complétude

Chapter content 4

Introduction : l'autre moitié de l'être

Tant de chemins spirituels ont pour but de gravir vers la lumière.
Mais peu enseignent à honorer l’ombre.

Pourtant, l’éveil véritable ne peut se faire sans cette réconciliation.
Le Yin n’existe pas sans le Yang, la clarté ne se révèle qu’en contraste avec la nuit.

Tout être contient une zone lumineuse et une zone obscure.
Vouloir nier l’une, c’est s’empêcher de devenir entier.


L'ombre en nous : un feu non maîtrisé

Les religions, les morales sociales, les injonctions éducatives nous ont appris à rejeter tout ce qui dérange : les pulsions, la colère, la jalousie, la sexualité incontrôlée, la rébellion, le désir d’indépendance.

Cette part-là est qualifiée de péché, d’interdite, de dangereuse.
Alors, elle est refoulée.
Et plus elle est cachée, plus elle devient puissante, sourde, destructrice.

Un homme peut prêcher la vertu le jour, et céder à ses démons la nuit.
Un yogi peut parler d’amour inconditionnel, puis s’échapper dans des comportements que la société juge indignes.
Ce ne sont pas des contradictions, mais des manifestations d’une part niée trop longtemps.

Carl Jung disait : « Celui qui regarde à l’extérieur rêve. Celui qui regarde à l’intérieur s’éveille. »

Et il ajoutait : « L’ombre est cette part de nous que nous préférons ne pas voir. »

Aucune lumière ne grandit sans que l’ombre ne croisse elle aussi.
L’un ne va jamais sans l’autre.
Yin et Yang.

Parmi ces émotions qui dorment (jamais vraiment) dans notre ombre, en voici quelques-unes de ces pulsions sombres chez l’humain, ces parts souvent refoulées, jugées, mais profondément humaines :

  • Sexualité compulsive ou lubrique (désir obsessionnel, fantasmes inavouables, besoin de domination ou de soumission)
  • Jalousie et envie maladive (ne pas supporter la réussite ou le bonheur des autres)
  • Besoin de manipuler ou contrôler (utiliser les émotions, les mots ou les silences pour arriver à ses fins)
  • Tendance à la victimisation (se positionner en martyr pour attirer l’attention ou éviter les responsabilités)
  • Pulsion de destruction (envie de tout envoyer valser, de saboter ce qui fonctionne, par colère ou peur)
  • Addictions en tout genre (alcool, drogue, sexe, nourriture, jeux, écrans) comme échappatoires à une réalité intérieure mal vécue
  • Rage intérieure contenue (pouvant se transformer en agressivité verbale ou physique)
  • Plaisir caché à humilier, rabaisser ou écraser autrui (souvent masqué derrière l’ironie, le sarcasme, l’humour noir)
  • Compulsion de séduction (besoin constant d’être désiré, admiré, validé, quitte à tricher avec soi-même)
  • Besoin irrépressible d’avoir raison (même au prix de la vérité ou de la paix)
  • Jouissance secrète à voir les autres échouer...
  • Tentation du pouvoir (volonté de dominer, d’imposer sa vision, de se sentir supérieur)

Ce sont des mécanismes naturels mais inconscients, qui ne demandent pas à être jugés, mais accueillis, reconnus, transmutés.


/
Ces mécanismes d’ombre, on en a tous.
Ce sont nos vieilles casseroles, nos petits démons bien planqués dans la cave du subconscient.
Ils dorment la journée, mais à la moindre contrariété ou fragilité, hop, ils sortent de leur tanière pour nous rappeler qu’ils sont toujours là.
Et souvent, ils prennent le volant.

Il est essentiel de les reconnaître, ces monstres en pyjama.
De ne pas les juger trop vite, mais plutôt d’en faire des colocataires temporaires.
S’asseoir avec eux, comprendre d’où ils viennent, quel traumatisme ou quelle douleur les a fait naître.
Et surtout, leur montrer la sortie.
Avec douceur, patience… et parfois un coup de pied au cul énergétique.

Dans mon cas, j’ai mis vingt ans à regarder l’un de ces mécanismes bien en face :
un désir inconscient de domination sur les femmes.
Oui, c’est moche.
Mais c’est vrai.
Après avoir été abusé émotionnellement, et longtemps, par ma mère, mon inconscient avait trouvé que l’équilibre des forces devait être rétabli.
Sauf qu’il l’a fait à l’envers.
J’avais besoin de contrôler, de séduire pour mieux dominer, d’humilier parfois subtilement pour regonfler un ego blessé à la base.
Il m’a fallu deux décennies et quelques cœurs brisés (désolé mesdames) pour voir clair dans mon propre jeu.

L’alcool ? Ah oui, lui.
Toujours là, fidèle compagnon de route, surtout quand je voulais “m’oublier un peu”.
Masquer les failles, les blessures de rejet, ce sentiment diffus d’être “pas assez” ou “de trop”.

Aujourd’hui, je bois encore, mais avec plus de conscience.
J’ai moins envie de me saboter.
Moins besoin de m’anesthésier pour éviter de ressentir.

Et puis il y a eu cette phase, autour de mes 40 ans, où j’ai ressenti un besoin urgent d’être vu.
Mais vraiment vu.
J’étais enfin “quelqu’un”, avec du succès, du fric, des réussites à mon actif.
Alors j’ai fait ce que fait tout bon petit égo blessé en quête de reconnaissance :
je me suis transformé en sapin de Noël.

Une montre énorme, genre horloge comtoise au poignet —, des bagouzes dignes d’un rappeur en fin de carrière, et une Audi noire avec vitres teintées, histoire qu’on voie bien que j’étais quelqu’un de sérieux.
Ou de dangereux.
Ou les deux.
Je voulais qu’on m’admire.
Qu’on dise : « Lui, il a réussi ».
« Lui, c’est un mâle alpha, un vrai ».

Quelques mois plus tard, la montre a fini dans un tiroir (puis à la poubelle, sans état d’âme), les bagues m’agaçaient plus qu’autre chose, et la voiture… revendue.
J’avais compris.
Le personnage avait joué sa scène, il pouvait quitter la scène.

Aujourd’hui ?
Plus rien.
Ni montre, ni voiture, ni costume.

Un sac à dos, trois T-shirts, une paire de tongs, et moi.
En Asie depuis trois ans, en mode nomade léger.

Et, tu sais quoi ? Je ne me suis jamais senti aussi libre et léger.
Ni aussi Moi.

Laisser respirer sa zone d’ombre… avec discernement

Laisser vivre sa zone d’ombre peut sembler paradoxal.
On ne peut évidemment pas lâcher en roue libre nos monstres intérieurs, ni laisser nos pulsions les plus tordues diriger notre vie.
Sinon, on ne devient pas plus libre… on devient juste n’importe qui.

“ A force de faire n’importe quoi, on devient n’importe qui ! ”.

Mais reconnaître cette part d’ombre, l’écouter, et parfois lui donner une petite sortie contrôlée… c’est sain, c’est ok.
Se prendre une bonne cuite entre amis une fois de temps en temps, pourquoi pas.
Lâcher un « mer..e » ou un « fuck off » bien placé à quelqu’un qui le mérite… ça fait du bien.
C’est comme purger la soupape de sécurité : on évite que la cocotte explose.

La clé, c’est l’équilibre.
Ne pas refouler au point d’imploser, mais ne pas non plus nourrir le monstre jusqu’à ce qu’il prenne le volant.


Ces masques trop lisses

Les sociétés modernes aiment les individus lisses, disciplinés, prévisibles.
Mais cette façade produit des existences atones, sans vibration.

Trop de perfection crée la stérilité émotionnelle.

Le thérapeute qui mange ses chips en cachette devant la télé.
Le banquier qui fume comme un pompier après les horaires de bureau.
Le yogi qui vit une double vie, mangeant de la viande, buvant du vin, et honorant nombre de femmes le soir, ou encore le policier qui abuse de son pouvoir grâce à son uniforme.

Rien de cela n’est condamnable.
Le danger réside dans le refoulement, dans le mensonge à soi-même.

Ce n’est pas le vice qui blesse, mais l’hypocrisie vis-à-vis de soi-même.

Quelqu’un vivant en conscience accepte ses contradictions.
Il apprend à les canaliser, non à les étouffer.

Cette ombre en nous doit vivre, elle le demande, elle le veut, et elle le doit.
Impossible d’être libre et complet sans cela.


/
Pour ma part, mes zones d’ombre ne se sont pas toujours manifestées dans les addictions, la jalousie ou l’envie.
Elles se cachaient surtout dans tout ce que je n’acceptais pas de moi.
Ces facettes que je voulais corriger, transformer, polir… parce que je les jugeais « pas assez » ou « trop ».

L’ombre, ce n’est pas seulement nos démons.
C’est aussi notre lumière refoulée.
Par exemple : j’ai toujours adoré faire le pitre.
Faire rire avec des grimaces, des blagues absurdes, des imitations.
Mais en grandissant, j’ai cru que si je voulais être belle, désirable, « cool », il fallait ranger cette partie de moi au placard.
Je me jugeais de ne pas être assez mystérieuse, pas assez nonchalante.

En réintégrant cette dimension de moi, j’ai décompressé.
Je me suis allégée.
Je me suis autorisée à être multidimensionnelle.
Là où je dépensais une énergie folle à masquer cette part vivante de moi, j’ai retrouvé de la liberté.
J’ai cessé de lutter contre ce que je suis.
Et j’ai découvert qu’accepter son ombre, c’est parfois accepter de laisser briller ce qu’on avait honte d’aimer en soi.

Oser embrasser son humanité

Vivre pleinement, c’est accueillir toutes ses facettes : la douceur et la rage, la compassion et l’orgueil, l’amour et le désir.

C’est savoir que nous sommes traversés par des élans parfois troubles, mais qui n’ont rien de mal tant qu’ils sont conscients, nommés, et assumés.

Yin et Yang.

La vraie maturité, c’est cette capacité à se regarder dans le miroir de l’âme sans détourner les yeux.

C’est accepter de voir ses failles, ses zones d’ombre, ses contradictions… et de ne pas fuir.

Car ce que je n’aime pas chez l’autre, ce qui m’agace, me heurte ou me dérange profondément… est souvent le reflet d’un fragment de moi que je n’ai pas encore reconnu, pacifié ou guéri.

L’autre n’est pas le problème.
L’autre est un projecteur.
Un miroir.
Il éclaire ce que je cache.
Ce que je nie.
Ce que je juge.

Alors, au lieu de rejeter, je peux me poser la question : « et si ce que je vois en lui… parlait de moi ? »
Et si sa colère faisait résonner la mienne ?
Si son arrogance faisait vibrer celle que je refuse d’admettre ?
Si sa victimisation réveillait ma propre tendance à m’effacer ou à me plaindre ?

Vouloir transformer le monde sans transformer ce qu’on porte à l’intérieur, c’est comme vouloir nettoyer un miroir sale… en le frottant de l’extérieur.
Ça ne fonctionne pas.

Si je veux vraiment participer à ma guérison et celle du monde, il me faut d’abord visiter mes propres abysses.
M’y aventurer avec honnêteté.
Observer mes jugements, mes blessures, mes automatismes.
C’est là que réside la vraie responsabilité.

Et la vraie liberté.


/
Je tiens un journal depuis maintenant six ou sept ans, et cette pratique est devenue un refuge.
Elle me permet de déposer tout ce que je garde parfois en silence : pensées, désirs, jugements, émotions que je m’en veux parfois d’avoir… et qui pourtant sont profondément humaines.

Écrire m’a donné la liberté de relâcher la culpabilité, la honte, toutes ces émotions qu’on qualifie de « négatives ».
J’ai compris qu’elles ne définissent pas ma vérité entière, mais seulement une facette de moi.
Et que les renier, c’est me renier.
Car si je crois que je ne peux pas m’aimer dans mon entièreté, alors je refuse l’idée même d’être humaine.

Personne n’est parfait.
Ceux qui prétendent l’être sont souvent en guerre intérieure avec ce qui fait d’eux des êtres humains : leurs imperfections.
Moi, j’ai choisi la paix.
La paix avec mes contradictions, mes excès, mes failles.
Et si tout cela venait à être dévoilé, je serais en paix aussi, parce que je sais que je ne suis que le reflet des autres, tout comme ils sont le reflet de moi. Au fond, nous portons tous la même humanité.

Sexualité : sacré dénaturé

Le sexe n’est pas une faiblesse.
C’est une force.
C’est l’énergie de la création.
Toute vie commence dans une explosion d’union charnelle et spirituelle.

Mais cette force est devenue marchandise.
Pornographie omniprésente, désensualisation des corps, performance au lieu de communion.
L’énergie sexuelle s’est dissociée de l’âme.
Et cela a abîmé – et de plus en plus par les sites pornos et les réseaux sociaux - des générations.

Dans les traditions tantriques anciennes (Inde, Tibet), le sexe était un rituel sacré.
Un art.
Une prière.
Les corps devenaient temples.
L’acte, une offrande.
Les regards, des portails vers l’invisible.

Réhabiliter cela, c’est redonner à l’amour physique sa noblesse.
Retrouver la sensualité divine, l’humour dans l’érotisme, le jeu sacré entre les âmes incarnées.
Le sexe peut être un chemin vers Dieu, s’il est habité de conscience.


Sexualité urbaine ou sexualité sacrée

Pourquoi le monde entier tourne-t-il autant autour du sexe ?
Plus encore que l’argent, c’est bien lui, le roi caché de nos obsessions.

Peut-être parce que c’est la seule activité humaine qui convoque nos cinq sens d’un seul coup.
Oui, tous les cinq.

Le son des souffles, des mots doux ou crus.
La vision des courbes, des regards, de la nudité offerte.
Le toucher de la peau, de la chaleur, de l’humide.
Les parfums, les odeurs animales, sucrées, salées, enivrantes.
Et parfois même… le goût de l’autre.

Cherchez une autre activité qui combine autant de sensations à la fois :
Le cinéma ? Deux sens.
Un bon repas ? Trois, parfois quatre si vous mangez avec les doigts.
Conduire une voiture ? Peut-être trois, si vous tenez le volant entre les dents.

Mais le sexe, lui, explose les compteurs.
C’est une expérience multisensorielle, totale, primitive et divine.
Pas étonnant que ce soit devenu un tel moteur dans nos vies, pour le meilleur… et parfois pour le creux.

Car depuis les années 2000, avec l’avènement d’Internet, la sexualité s’est numérisée, déshumanisée, désensualisée.

Le porno a envahi les écrans, formaté les esprits, anesthésié l’imaginaire.
On peut aujourd’hui “avoir du sexe” en deux clics, seul devant un écran.
Zéro émotion.
Zéro présence.
Zéro offrande.
Juste une décharge rapide.
Une satisfaction égoïste.

Une sorte de fast-food du plaisir : on consomme, on jette, on passe à autre chose.

Les générations précédentes connaissaient encore le frisson de la séduction, le jeu des regards, le mystère de l’autre, l’art du lentement.

Les plus jeunes, eux, ont souvent été “éduqués” au sexe par les vidéos hardcore et les algorithmes, confondant puissance avec brutalité, plaisir avec performance.

Le jeu est faussé.
Et le sacré a été mis KO.

Pourtant, la sexualité, à l’origine, est un portail mystique.
Un vecteur d’énergie créatrice.
Un acte d’union, de guérison, d’alchimie entre deux âmes incarnées.
Un moment où l’on peut toucher le ciel… à condition d’y mettre un peu plus que de la sueur.

Il est temps de remettre du cœur dans les corps,
Du jeu dans le sacré,
Du sacré dans le jeu,
Et de redonner au sexe son vrai pouvoir : celui de nous élever, pas juste de nous vider.

Nous ne sommes pas des machines.
Nous sommes des temples.
Et faire l’amour devrait être une prière.


/
Je fais partie de cette génération qui a eu accès au porno très tôt, et qui a donc grandi avec l’idée que la sexualité était avant tout une performance.

Pendant longtemps, j’ai cru que “bien faire l’amour” signifiait reproduire ce que j’avais vu à l’écran, offrir ce que je pensais que l’autre attendait de moi.
Je n’étais pas en train de vivre l’instant avec mes sens, mais de jouer un rôle appris par mimétisme, à la recherche d’une validation.

Cette vision m’a conduite, comme beaucoup de ma génération, à utiliser le sexe de façon casuelle, comme une monnaie d’échange sans engagement ni profondeur.
Mais derrière cette liberté apparente, je me suis souvent retrouvée face à des blessures silencieuses : blessures d’amour-propre, d’amour du soi.
Je me suis demandé mille fois : ma valeur se résume-t-elle à ce que je peux offrir sexuellement ?
Est-ce que je ne mérite pas davantage que d’être désirée pour un corps, un instant, un rôle ?

Ces questions m’ont terrassée, ébranlant jusqu’à mon rapport à moi-même. Mais elles m’ont aussi guidée vers un éveil.
Car c’est en traversant ce désert du sens que j’ai découvert une autre voie : celle de la sexualité comme espace sacré.

Aujourd’hui, je sais que mon corps n’est pas un objet de consommation, mais un temple.
Je sais que ma sexualité n’est pas une monnaie d’échange, mais une offrande, une force créatrice, une prière.
Et quiconque que j’invite dans mon intimité ne pénètre pas seulement ma chair, mais un sanctuaire.

Alors oui, je fais partie de cette génération qui a d’abord appris à “jouer au sexe” avant de sentir, mais j’appartiens aussi à cette génération qui choisit de se réapproprier son pouvoir, de réconcilier l’urbain et le sacré, la pulsion et le cœur.
Parce que le sexe, au fond, n’est pas une performance à réussir, mais une vérité à incarner.

La zone de confort : ce doux piège qui vous endort

Rien ne pousse dans une terre trop tranquille.
La routine rassure, mais elle endort.
Le confort apaise, mais à long terme, il ramollit.

Une belle zone de confort, c’est un objectif vendu partout : un canapé moelleux, un abonnement Netflix, un frigo plein, un emploi stable… et basta.

La "belle vie", paraît-il.

Mais pose-toi une vraie question : est-ce que tu grandis là-dedans ?
Est-ce que tu te dépasses ?
Est-ce que tu vibres ?
Ou est-ce que tu t’enkystes doucement dans une vie sans surprises, sans secousses, sans feu ?

Parce que c’est bien ça, le piège.
Le confort, c’est comme un bain tiède : agréable au début, mais si tu restes trop longtemps dedans, tu te dissous.
À force de tout vouloir contrôler, anticiper, lisser, planifier… tu rates la magie.

Tu oublies que la vie est mouvement, imprévu, frisson.

Et puis, cette obsession du confort nous transforme en petits vieux avant l’heure.

Intolérants à tout : au bruit, au désordre, à la nouveauté, aux opinions divergentes…
Le changement devient une menace, alors qu’il devrait être une danse.
Un imprévu ?
C’est la panique.
Un voisin trop bruyant ?
C’est la guerre.
Un petit grain de sable dans la routine ?
C’est le drame.

Mais est-ce vraiment ça, vivre ?
Avoir peur de tout ce qui bouscule ?
Passer ses journées à maintenir l’équilibre d’un quotidien déjà figé ?

Le vrai vivant prend des risques.

Il parle quand sa peur dit de se taire.
Il aime quand ça fait trembler.
Il change de job, de ville, de peau, parfois même de vie, parce qu’il sent que rester, c’est mourir à petit feu.
Il n’attend pas que tout soit parfait pour oser.
Il plonge, parfois tête la première, et tant pis si ça éclabousse.

C’est dans ces pas hasardeux, ces choix fous, ces « je sais pas où ça va, mais j’y vais », que l’âme s’épanouit.
C’est là que tu vis.
C’est là que tu te sens exister.

Alors oui, repose-toi quand il le faut.
Recharge, savoure, profite.
Mais n’en fais pas une prison.

Parce que la zone de confort, c’est pas un but.
C’est juste un point de passage.
Et si tu veux vraiment te sentir libre, il va falloir apprendre à aimer l’inconfort et les surprises.
C’est là que la vie re-commence.


Eh, ami… Et si on parlait de ta mort prochaine ?

Oui oui, ta mort.
Pas celle d’un vieux philosophe grec ou d’un héros de série Netflix.
La tienne.
Ça fait flipper ?
C’est normal.
C’est un sujet tabou.
Une sorte de zone noire dans nos conversations modernes.

On parle de bouffe bio, de développement personnel, de sexualité tantrique, de retraite spirituelle à Bali, mais la mort ?
Silence radio.

C’est trop… définitif, trop flou, trop mystérieux.
Et pourtant, c’est le seul rendez-vous qu’on est sûr de ne pas manquer.
On y échappera pas !
Mais si on osait la regarder en face, cette foutue mort ?
Sans drame, sans film d’horreur.
Juste comme un rappel.
Un rappel que tout passe.
Que tout est fragile, impermanent.
Et que c’est précisément cette fragilité qui rend tout précieux.

Penser à sa mort, ce n’est pas déprimer.
C’est se réveiller.
C’est sentir que chaque matin est un bonus.
C’est aimer plus fort, dire « je t’aime » plus vite, arrêter de tergiverser sur des conneries.

Montaigne disait que « philosopher, c’est apprendre à mourir ».
Les stoïciens, eux, conseillaient de se souvenir chaque matin que cette journée pouvait être la dernière.
Pas pour sombrer dans la mélancolie, mais pour vivre comme un feu d’artifice.
Intensément.
Authentiquement.

Car la mort, ce n’est peut-être pas une fin, mais un passage.
Pas une punition, mais un retour.
Une mue.
Une libération.

Et si elle était… la clé ?
Celle qui ouvre toutes les autres portes ?
Celle qui permet à l’ego de se taire enfin, pour que l’âme parle ?

Quand tu penses à la mort, les envies superficielles s’éteignent,
les masques tombent, les priorités deviennent limpides.

Tu sais ce qui compte.

Alors oui, on va mourir.
Toi, moi, tous les autres.
Mais c’est justement ça qui rend la vie si vibrante.
Ce n’est pas la peur de mourir qui doit nous freiner,
mais l’oubli que nous sommes vivants… ici, maintenant.

Réjouissons-nous les amis,
et soyons reconnaissants de pouvoir expérimenter la matière,
avant de retourner dans la Lumière !
(et y’a la queue en haut pour s’incarner ici !)


/
Il y a quelques jours, je discutais de la mort avec un ami.
Il me disait que, chaque fois qu’il y pensait, il n’en avait pas peur.
Il se sentait prêt à partir du jour au lendemain si quelque chose devait arriver.
Bien sûr, il n’a aucun désir de mourir et ne se mettrait jamais en danger, mais l’idée de la mort ne l’effraie pas.

En l’écoutant, une petite voix dans ma tête m’a soufflé : « Mais moi, je ne pense jamais à la mort ».
J’ai alors essayé de me souvenir d’un moment dans ma vie où j’aurais réellement réfléchi à ce sujet… et je n’en ai trouvé aucun.

Ce qui s’en rapproche le plus, c’est ma croyance dans le “divine timing”.
Je suis convaincue que tout arrive pour une raison, que ce soit pour toi ou pour les autres.
Quand tu as terminé ce que tu étais venu apprendre, chercher ou découvrir, alors tu pars… et tu recommences ailleurs.

D’ailleurs, je trouve même cela beau, quand j’entends parler de personnes, jeunes ou non, qui ont connu une mort tragique, et dont les proches disent qu’elles étaient pleines de vie, toujours souriantes, portées par de belles valeurs, aimant profondément la vie et inspirant ceux qui les entouraient. Qu’elles réussissaient tout ce qu’elles entreprenaient…

Oui, et je me dis que c’est exactement ainsi qu’elles devaient vivre, et que c’est la trace qu’elles devaient laisser au monde, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont croisé leur chemin.

Déconstruire nos peurs : illusion et libération

La peur n’a pas d’existence tangible.
Elle n’a ni odeur, ni poids, ni forme.
Elle est une création mentale, un film de science-fiction que notre esprit projette dans notre cinéma intérieur.

Une anticipation du pire, cousue à partir des fils du passé, des blessures, des traumas, des « et si… » qui n’en finissent jamais.
Ce n’est pas le réel, mais une version trafiquée de ce que pourrait être le réel, si jamais tout tournait mal.

Mais dans 95 % des cas, ce qu’on redoutait… n’arrive jamais.
Dans la vraie vie, ce qu’on a imaginé et redouté n’arrive pas, jamais.
Ou en tout cas jamais comme on le pensait.

Et pourtant on l’a ressenti dans tout le corps : gorge serrée, ventre noué, jambes molles, cœur qui s’emballe.
Tout ça pour quoi ? Pour une illusion.
Une pensée.
Une phrase mal interprétée.
Une sensation non digérée.
Ce mental qui se joue de nous…

La peur, si on l'observe vraiment, commence à se dissiper.
Car ce que l’on regarde en face avec lucidité… ne nous contrôle plus.
Ce que l’on nomme, ce que l’on accueille, perd déjà de son pouvoir.

Et si on allait plus loin ?
Et si chaque peur n’était là que pour nous montrer… la voie ?

Car ce qui nous fait peur , c’est là où nous devons aller.
C’est un signe.
Cette peur en moi me montre mon chemin.
Le bon chemin.
Celui qu’on redoute est souvent celui qui libère.
C’est un paradoxe : là où tu trembles, c’est souvent là que tu dois aller.

Traverser une peur, c’est grandir.
C’est brûler une ancienne version de soi.
C’est dire à l’univers : « Je suis prêt à plus grand. »

Comme le disait si justement Nelson Mandela :
« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. »

Alors non, le but n’est pas de devenir invincible.
Le but, c’est de devenir sincère.
D’oser trembler… tout en avançant.
En faisant le premier pas.


/
Nous avions inventé un jeu avec ma sœur lors de très longs trajets en voiture.
À tour de rôle, nous fermions les yeux et nous nous posions cette question :
« Quelle est ta plus grande peur, celle qui pourrait vraiment t’arriver ? »

Une fois la réponse trouvée, on creusait encore plus profond :
« Et si cela arrivait demain, que ressentirais-tu sur l’instant ? »

Puis : « Et après avoir ressenti ça, comment te sentirais-tu ? »

Le but était de se confronter à cette peur et de continuer à questionner l’“après” pour atteindre la véritable source de la blessure.

/
La peur est sans doute l’un de mes sujets préférés.
Parce que lorsque l’on cesse de la craindre, on découvre qu’elle regorge de sens.
Elle devient une boussole intérieure.
Là où j’ai peur, je sais que je peux évoluer, muer, me transformer, m’expandre.
Chaque peur est une invitation vers une version plus grande de moi-même.

Plus jeune, j’étais terrifiée à l’idée d’être seule.
C’était insupportable.
Une amie m’a récemment rappelé combien je débarquais parfois chez elle en pleine nuit, à trois heures du matin, simplement pour ne pas rester seule dans mon appartement.
Et puis un jour, j’ai décidé de traverser cette peur de front.
J’ai commencé doucement, avec de simples rendez-vous en solo : aller dîner seule, m’asseoir au cinéma seule, marcher seule.
Puis j’ai osé l’étape suivante : partir voyager seule, découvrir un pays entièrement par mes propres moyens.

Ce chemin m’a révélée à une part de moi que j’ignorais complètement.
J’y ai vu un désir inconscient de me dépasser, d’aller chercher au-delà de mes limites, de rencontrer une version de moi qui n’existait pas encore.

Et aujourd’hui, je remercie cette peur.
Je la remercie de m’avoir guidée vers cette liberté.
Car désormais, j’adore ma propre compagnie.
J’aime mes instants de solitude, non plus comme une fuite ou un vide, mais comme un espace de joie, de plénitude et de créativité.

La peur, quand on ose la traverser, devient un véhicule de transformation. Elle ne nous enferme plus.
Elle nous ouvre.
Elle nous montre qui nous étions… et surtout, qui nous sommes appelés à devenir.

Témoignages d'âmes blessées

Combien de femmes, d’hommes, vivent figés dans des existences sans éclat, paralysés par des peurs anciennes ?

Cette mère, dépendante aux médicaments, fuyant ses ombres dans la chimie.
Cette cousine figée dans une vie répétitive, jusqu’à ce que le cancer vienne tout briser.
Cette épouse, aimée profondément, mais emportée trop tôt, avouant sur son lit d’hôpital : « Avec toi, je me suis toujours sentie en sécurité. »

Des histoires comme celles-là, il y en a partout.
Elles nous rappellent que la peur non nommée tue.
Que le silence peut être mortel.
Et que seule la vérité, même douloureuse, ouvre la voie vers la guérison.


/
Toute ma vie, j’ai rassuré des femmes.

C’était peut-être mon rôle d’âme, ou simplement une répétition inconsciente d’un schéma trop ancien.
Il y a eu ma mère, en premier.
Une femme brisée, enfermée dans une spirale de douleurs invisibles.
Elle n’a jamais su comment nourrir ses besoins d’enfant, ni les miens d’ailleurs.
Elle avait peur de vivre, peur de sentir, peur de s’écouter.
Alors elle a tout remis entre les mains de la médecine.
Un cachet pour dormir.
Un autre pour digérer.
Un troisième pour oublier.
Un quatrième pour évacuer.
Et un dernier pour ne plus souffrir du tout.
Pauvre maman.
Toute sa vie, elle a cherché à fuir… alors qu’elle n’était poursuivie que par elle-même.

J’ai voulu la rassurer, tant de fois.
Mais elle ne pouvait pas entendre.
Les anxiolytiques criaient plus fort que mes mots.

Puis il y a eu ma cousine.
Elle aussi, fracassée par les hommes, rejetée par sa propre mère, enfermée dans une vie minuscule, figée à en devenir pierre.
Même boulot, même appart, mêmes douleurs.
Elle avait peur que la vie recommence à lui faire mal, alors elle l’a arrêtée avant qu’elle ne recommence.
Et à force de bloquer tout mouvement, tout changement, le corps a parlé à sa place.
Cancer, à 50 ans.
Comme une implosion lente, silencieuse.

Je l’ai prise dans mes bras souvent.
Mais rien ne passait.
Tout était verrouillé.

Et puis il y a eu ma femme.
Pleine d’amour, mais ravagée par ses blessures d’enfance, ses peurs de l’abandon, son besoin de contrôle.
Elle aussi, morte trop tôt.
Un cancer foudroyant.
Je l’ai accompagnée jusqu’au bout.
Chaque jour, chaque nuit, dans le silence des hôpitaux et la violence des traitements.

Je n’oublierai jamais ce moment.
Elle était amaigrie, chauve, presque transparente.
Elle m’a regardé et a murmuré :
« Avec toi, je me suis toujours sentie en sécurité. »

Huit mots.
Mais huit mots qui m’ont percuté en plein cœur.
Huit mots pour lesquels, peut-être, tout ce chemin avait un sens.

Les peurs.

Conclusion : redevenir entier

L’éveil, ce n’est pas fuir nos ombres à coups de mantras et d’encens.
C’est plutôt leur tendre la main, leur dire :
« OK ma vieille colère, viens t’asseoir, on va causer. »

On croit qu’on doit devenir lumineux.
Mais non.

On doit devenir complets.
C’est pas pareil.

Parce que la lumière sans l’ombre, c’est un faux paradis.
Une façade blanche… où tout ce qui déborde est repeint en beige.

Redevenir entier, c’est accepter le bordel.
C’est faire la paix avec son bazar intérieur, ses vieux dossiers, ses pulsions bizarres, ses blessures jamais tout à fait refermées.
C’est dire : « Oui, j’ai du sombre en moi… et alors ? Je suis humain. Et je suis en chemin. »

Et puis il y a ce moment magique.
Celui où on commence à rire de soi.
À aimer aussi ses failles.
À sentir que la lumière, ce n’est pas briller comme un néon.
C’est vibrer vrai, avec tout ce qu’on est.

Et là…
C’est plus qu’un réveil.
C’est un retour à la maison.




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Pour clôturer le chapitre 4, Laissez reposer le soufflé intérieur.

Tu viens de traverser une zone sensible, dense, parfois inconfortable.
Ce chapitre n’est pas à lire comme un roman, mais à vivre, à digérer, à ressentir.

Alors ne sois pas pressé d’enchaîner.

Laisse le texte infuser en toi.
Relis certaines sections si elles t’appellent.

Accorde-toi du silence, de l’espace, des moments seuls.
Respire, observe comment réagit ton corps, ton mental, ton cœur.

Peut-être que certaines vérités dérangent, c’est bon signe.
Cela veut dire qu’elles remuent quelque chose qui a besoin d’être vu.
Analyse-le.
Le travail n’est pas linéaire.
Parfois, il faut s’arrêter plusieurs jours, voire des semaines.
Et soudain, une phrase déjà lue devient une évidence.

C’est ça, la vraie lecture : une conversation entre l’âme et la page.


/
A ce stade de votre nouvelle compréhension, il n’est pas impossible que certains changements surviennent dans votre vie.

N’ayez pas peur.
C’est normal.

Les portes de l‘invisible ont commencé à s’ouvrir, et les membranes entre les dimensions se rapetissent…

Vous pourriez avoir besoin de changer de job, de mettre fin à votre relation amoureuse actuelle, de couper certains liens avec des connaissances…

Tout cela est normal.
N’ayez crainte, laissez-vous voguer sur ces nouveaux flots, dans ce nouveau flux.

Vous êtes sur un nouveau chemin…



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