Aucune langue trouvée. Chapter 1 – Breaking Down the False Self | The True Self Training

Chapter 1:
Breaking down the False Self

true self awakening, reconnecting with self, listening to intuition, signs of inner transformation

Duration : 1h 20

Content

Rien n’est trop tard.

Tout système intérieur, tout schéma de croyances, aussi enraciné soit-il, peut être reconfiguré dès l’instant où il est compris, accepté, digéré.

Il suffit d’éclairer les mécanismes erronés, de les conscientiser pour qu’ils s’effritent d’eux-mêmes, puis de les remplacer par des fondations plus saines, plus justes, plus lumineuses.

C’est ce que je me propose de vous livrer ici, dans ces propos.

/
Je dirais tout simplement : transmuter l’inconscient en conscient.
Chacun porte en lui des contenus différents dans son inconscient, et c’est précisément cela qui nous rend uniques… et qui nous amène à choisir des voies différentes.
« Saine, juste et lumineuse » implique qu’il existerait une voie contraire.
Je n’y crois pas.
Pour moi, il existe seulement des voies qui apportent plus de paix intérieure, dans l’acceptation intégrale de soi

hypnose collective et manipulation  |  chaînes invisibles du système  |  médias et propagande moderne  |  peur comme outil de contrôle social  |  mensonges institutionnels  |  sortir des croyances conditionnées  |  désobéissance consciente  |  reprendre son pouvoir intérieur  |  illusion du temps et du travail  |  éducation et formatage des esprits  |  religion et peur du divin  |  liberté individuelle et souveraineté spirituelle

Chapter content 1

Un monde modelé par la peur

Dès l’enfance, une matrice invisible s’impose.
Une toile de croyances, d’interdits, de schémas mentaux, subtilement tissée autour de chaque individu.
Ce que beaucoup nomment la Société ou le Système repose en réalité sur un socle de peur.
Peur de manquer, peur de l’autre, peur du futur, de déranger, d’être repoussé, de ne pas être aimé, peur de soi.
Peurs partout.

Cette peur n’est pas une simple émotion passagère : elle est devenue structurelle.
Les gouverne-ments et puissances qui régissent ce monde ont bâti leurs empires sur elle.
Institutions, religions, médias, systèmes éducatifs, gouvernements : tous participent, volontairement ou non, à l’entretien de cette peur fondamentale.
La peur comme carburant, la peur comme outil de docilité.


/
Je remonterais encore plus loin : avant le système, il y a des humains.

Ces structures que nous appelons « gouvernements », « institutions » ou « médias » ne sont pas des entités autonomes, elles sont le reflet de la conscience, ou de l’inconscience, des personnes qui les composent.

Ces hommes et ces femmes font, le plus souvent, du mieux qu’ils peuvent avec le conditionnement dans lequel ils sont eux-mêmes nés.
Ils perpétuent des schémas, souvent sans en avoir conscience, comme un héritage invisible transmis de génération en génération.

C’est pourquoi le véritable changement ne se situe pas dans l’attaque d’un système impersonnel, mais dans le retour à l’individu.
Dans la prise de conscience personnelle.
Car derrière chaque structure se cache une somme d’histoires humaines, et chaque transformation intérieure ouvre la voie à une transformation collective.
Changer le monde commence toujours par changer la manière dont nous nous rencontrons nous-mêmes.

La consommation effrénée, la production à outrance, les dogmes religieux, les diktats politiques ou sociaux, tout converge vers un même objectif : maintenir les consciences dans un état de semi-sommeil.
Ce n’est pas un complot dans l’ombre, mais une mécanique bien huilée, vieille de siècles.
Elle repose sur des piliers : désinformation, distraction, division.

Nombreux sont ceux qui imaginent encore que les gouvernants agissent pour le bien collectif.
Que les élus incarnent la sagesse.
Que les médias relatent fidèlement la vérité.
Mais tout cela n’est qu’un théâtre dont le but n’est pas d’élever l’humanité, mais de la canaliser.

La société telle qu’elle fonctionne actuellement ne valorise pas l’être humain dans sa souveraineté, mais dans sa capacité à produire et consommer.
Dès l’école, les esprits sont formés non pas à réfléchir, mais à obéir.
À entrer dans des moules.
À devenir « utiles » dans des rouages bien huilés.
La santé est devenue une industrie.
Le bien-être, une marchandise.
L’ignorance, un fonds de commerce.
Même la spiritualité, dans certains cas, est exploitée pour alimenter des marchés.


/
Même pas(plus) peur !

Eh oui : je n’ai plus d’assurance maladie ou accident depuis 15 ans.
Et mes filles non plus.
Et non, ce n’est pas une erreur administrative.
C’est un choix assumé.
Pourquoi ?

Parce que je me fais confiance.
Je fais confiance à mon corps, à son intelligence naturelle, à sa capacité de se réparer si je l’écoute, si je l’aime, si je le respecte.
Et puis entre nous… si je ne fais pas le con, que peut-il bien m’arriver ?
Je ne me jette pas ivre mort d’un scooter à 3h du mat’, je ne fais pas de backflips dans une piscine vide, et je ne vais pas me baigner avec des steaks accrochés aux mollets dans une mer à requins…

Donc franchement… risques minimes.
Même en roulant sans casque et à pieds nus en Thaïlande.

Mais je vous vois déjà froncer les sourcils, les mains sur les hanches :
« Ah ouais, et si tu tombes malade ? »
Ah, le fameux « Et si… », ce grand classique du mental angoissé.

Eh bien non, chez moi, les "si" ne passent pas la porte.
Ils restent à l’entrée, avec leurs potes les « peut-être » et les « au cas où ».
Je leur dis gentiment :
« Merci, mais aujourd’hui, je choisis la confiance. »

Et devinez quoi ? Il ne m’arrive jamais rien (de mal, de négatif).
Parce que je le décide.

J’ai depuis longtemps remarqué qu’entre l’imaginaire et la réalité, c’est toujours l’imaginaire qui l’emporte. On imagine des choses qui n’arriveront jamais. On ne peut pas s’en empêcher…
Alors oui, ça demande un peu de courage, un soupçon de folie, et beaucoup de présence à soi. Mais c’est aussi ça, se libérer de la peur :
Croire qu’il est possible de vivre… sans anxiété de vivre.

/
Pour moi, aller encore plus loin que « choisir la confiance », c’est accepter que si quelque chose arrive, c’est que cela fait partie de mon chemin.
J’ai compris que résister à l’idée d’un événement est parfois moins puissant que d’imaginer le pire… et d’être en paix avec lui.

C’est devenu un réflexe : avant toute action risquée, je me demande « Quel est le pire ? ».
Mourir ? Ok.
Me blesser gravement ? Ça pique, mais ok.
Perdre quelque chose ? Ok aussi.

En acceptant toutes ces issues, je retire à la peur son pouvoir.
Je sais que ma trajectoire est la bonne, peu importe la forme qu’elle prendra.

/
Que c’est beau ça, chérie !


L’illusion du soin : une société qui prospère sur la maladie

Un système de bien-être qui prétend vouloir votre bien, mais qui s’effondrerait si chacun retrouvait réellement sa pleine santé…

C’est là toute la contradiction.
Que se passerait-il si chaque individu devenait réellement autonome dans sa santé ?
Si les remèdes naturels redevenaient la norme ?
Si le corps était écouté, chéri, soutenu ?
Les plantes médicinales ont longtemps été bannies, les guérisseurs persécutés, les savoirs ancestraux effacés.
L’histoire regorge d’exemples de femmes brûlées vives pour avoir su soulager par les plantes.
Les bûchers de l’inquisition ne visaient pas le diable, mais la connaissance libre.

Aujourd’hui encore, une population en bonne santé menacerait des pans entiers de l’économie mondiale.
Hôpitaux, cliniques, laboratoires, assurances, pharmacies : que deviendraient-ils si les corps cessaient de souffrir ?
Si l’alimentation redevenait nourrissante ?
Si les émotions étaient accueillies et comprises, plutôt que enfouies ?

L’obsession de la santé cache en réalité une dépendance organisée à la maladie.
Il faut aller consulter.
Il faut prendre des médicaments.
Il faut croire en la chimie, même lorsque celle-ci ne guérit rien (cancers, chimios), mais entretient les symptômes.
Car derrière les pilules, il y a des chiffres d’affaires.
Derrière les campagnes de prévention, des enjeux géopolitiques.
Derrière les slogans rassurants, des intérêts colossaux.


/
Comme tu le dis, le problème n’est même pas la maladie en soi, mais le profit.
Tout ce qui sert le profit est amplifié, exploité… jusqu’à l’abus.
La maladie n’est alors qu’un symptôme visible d’une cause plus profonde : l’aggravation d’un ego comprimé, déformé par l’avidité.


Les rouages de la soumission

Dès le plus jeune âge, les repères sont posés : il faut bien se tenir.
Obéir.
Ne pas déranger.
Respecter les figures d’autorité.
Craindre la punition.
Se conformer à la norme.
Rentrer dans le moule.

Mais qui a dessiné ce moule ?
Et pourquoi faudrait-il s’y glisser ?

Les écoles ne sont pas des temples de l’éveil, mais des centres d’ajustement.
On y apprend à être performant, compétitif, utile.
L’autonomie, la créativité, la pensée critique sont marginalisées.
Le cadre est serré.
Ceux qui en sortent trop deviennent « à problèmes ».


/
J’en étais un.
Toujours au fond de la classe, rigolant avec les copains.
C’était soit trop facile, soit inintéressant.
Ou encore le ou la prof était tellement… fade et sans convictions/inspirations.

Ma mère m’avait demandé d’avoir "au moins la moyenne".
C’était mon but. Sans aucune autre motivation.
Ma seule excitation : le sport et les travaux manuels.
L’allemand ? Niet.
Les maths, facile et ennuyeux.
L’histoire ? Retenir les noms et les dates, bof…
Je m’endormais souvent l’après-midi, luttant pour garder la tête haute.

Je peux dire maintenant que l’école ne m’a servi à rien.
Mes boulots, je les ai appris sur le tas, et par la suite je suis devenu autodidacte dans ce qui embrassait mes passions.

/
Autodidacte ! C’est essentiel de le souligner.
On finit toujours par apprendre ce qui nous passionne.
Le véritable enjeu, c’est donc d’explorer, de découvrir… et d’oser suivre ses passions jusqu’au bout.

/
Savoir cela aussi jeune est une véritable chance.
Notre père ne nous a jamais forcées à entreprendre des études qui ne nous correspondaient pas à 18 ans, contrairement à la plupart des parents de mes amis.
Dans ce geste si pur et si libre, j’ai vu un appel à trouver ma propre voie.

Il m’a offert du temps, des expériences et des souvenirs plein la tête.
Toujours là pour me guider sans jamais m’imposer, il m’a permis, naturellement, de découvrir un domaine qui m’animait.
En voyant mon enthousiasme, il m’a ouvert les portes pour que je m’y plonge la tête la première.

Quand je regarde le parcours de certains de mes amis, je me rends compte à quel point j’ai de la chance, à 24 ans, d’être engagée dans des études qui me passionnent.
Je pense que si on m’avait mise dans une école de commerce par défaut, j’aurais été médiocre, sans ambition, les années seraient passées sans saveur.
Mon niveau aurait baissé, tout comme l’estime de moi-même.
Et peu à peu, j’aurais glissé, silencieusement, hors du champ de tous les possibles.

Les religions promettent un salut dans l’après-vie, mais peu encouragent à embrasser la divinité ici et maintenant.
Elles aussi imposent des dogmes, des obligations, des peurs : enfer, damnation, exclusion.

Même la notion du temps est conditionnée : il faut une carrière, une maison, des enfants, une retraite.
Et surtout, ne pas sortir de ce programme.
Car tout écart est suspect.
Toute originalité devient une menace.


Déconstruire les croyances

Se libérer commence par un acte simple et révolutionnaire :
Remettre en question.
Interroger.
Douter.
Se déconditionner.

Le COVID a mis à nu bien des mécanismes.
Durant cette période, la peur s’est insinuée partout.
Ce fut un révélateur.
Certains ont plié, d’autres ont résisté.
Le choix fondamental : suivre la peur ou embrasser l’amour.


/
La foi ?
Je sais que ce mot peut effrayer, tant il a été récupéré et déformé par la religion.
Mais dans ce contexte, il me semble plus juste.

L’amour, ici, paraît trop vague; la foi, elle, implique un engagement intérieur, une direction choisie malgré l’incertitude.

Cette crise a exposé les incohérences du système.
La fragilité et la corruption des dirigeants.
L’opportunisme avide des industriels.
La soumission des institutions.
La réaction négative des masses.

Ce fut aussi une période d’éveil pour certains.
Une bascule.
L’occasion de sortir des schémas et de dire : « Non. »

Refuser la soumission, refuser la peur, refuser les injonctions contradictoires.
Ce fut aussi le moment de comprendre combien le système devient vulnérable à mesure qu’il se digitalise.
Quand tout devient numérique, les failles se multiplient.
L’illusion devient plus facile à manipuler.


/
Je le dis avec calme, mais sans détour :
Je suis reconnaissant pour les deux années que j’ai vécues pendant la période du Covid.
Oui, reconnaissant.
Car ce fut, pour moi, un véritable révélateur.
Un moment de bascule.
L’occasion d’ouvrir les yeux, pleinement, sur ce qui se joue derrière le rideau.

J’ai vu à quel point les valeurs humaines pouvaient vaciller face à la peur.
La peur de perdre un emploi.
La peur de ne plus recevoir de subventions.
La peur des pseudos-importants de disparaître des écrans, d’être effacé de la scène, d’être rayé de la carte de l’importance sociale.

La peur, partout.
Sous toutes ses formes.
Et j’ai vu combien elle peut dominer, faire plier, faire taire.
Ce fut dur. Intense.
Mais aussi passionnant. Instructif.
Un accélérateur de conscience.

Et pour être clair : non, nous ne sommes pas vaccinés. Ni moi, ni mes filles.
Et ce n’est pas un simple choix de santé.
C’est une posture intérieure. Une cohérence.
Une fidélité à ce que nous sentons juste, au plus profond de nous.

/
Une question me vient : quelles sont tes peurs, à toi ?
Tu juges la peur, mais peut-être sans toujours lui reconnaître sa valeur.
La peur, ce n’est pas l’ennemi : c’est un guide.
Elle montre où se trouvent nos limites, nos attachements, nos zones d’ombre.

Le vrai pouvoir ne réside pas dans le fait d’éliminer la peur, mais de savoir la manier.
D’apprendre à l’écouter, à comprendre ce qu’elle cherche à protéger… et à décider si cela sert encore notre chemin.

Se laisser guider par ses peurs peut devenir un jeu intérieur, une danse avec soi-même.
Une manière d’explorer nos profondeurs sans jamais laisser le monde extérieur nous imposer des peurs qui ne sont pas les nôtres.

/
Mes peurs ?
Et bien… à bien y réfléchir… Comment dire…

Me concernant, je n’en ai pas vraiment.
Le futur, OK,
l’argent, OK,
Mon corps et/ou la maladie, pas de soucis,
La vieillesse, même pas.

Mais j’en ai une… et elle vous concerne.
La peur de vous perdre, qu’il vous arrive quelque chose.

C’est parfois plus fort que moi.
A chaque fois que je pense à quelque chose pourrait vous arriver, je respire, j’essaie de me relâcher, et surtout… de faire confiance.
En l’Univers.
Et je me dis que votre mère, là-haut, veille sur vous, que vous n’êtes pas seules.
En cela, j’ai totalement confiance.

Alors… la paix revient.

/
Le Covid a été une période très révélatrice.
Sachant ce qui se jouait réellement derrière cette fameuse pandémie, nous avons tous les trois fait le choix de ne pas nous faire vacciner.
À l’époque, cela signifiait vivre avec de faux pass sanitaires..
.
Quand j’en parlais à mes amis, alors âgés de 20-21 ans, la réaction était souvent moqueuse : on me traitait de complotiste, on remettait en question mes sources, on disait que je racontais n’importe quoi..
.
Avec le temps, les années ont passé, et j’ai rencontré de nouvelles personnes, dans différents pays, qui avaient suivi leur intuition et fait les mêmes choix que moi.
Ces échanges m’ont apporté une forme de réconfort : je n’étais pas seule à voir les choses autrement, moi aussi, à mon jeune âge..
.
Et aujourd’hui, certaines personnes de mon entourage d’alors, en prenant du recul, en grandissant, en découvrant peu à peu les dessous de cette histoire et le contenu réel de ces vaccins, sont revenues vers moi avec un regard bien différent.
Plus ouvert, plus curieux.
Le dialogue est redevenu possible.

Prison des schémas mentaux

Chaque émotion mal digérée, chaque blessure enfouie, chaque choc non exprimé laisse une empreinte.
Le cerveau les archive.
L’inconscient les encode.
Et l’ego, pour protéger, bâtit des schémas.

Ces schémas deviennent des mécanismes de défense, des automatismes, des filtres.
Ils dictent les réactions, les comportements, les jugements.
Ils façonnent l’image de soi et des autres.

Avec le temps, ces constructions deviennent des prisons.
Ce qui a été créé pour protéger finit par enfermer.

Pour s’en libérer, il faut remonter à la source.
Recontacter l’émotion initiale.
Revivre la scène, sans la fuir.
Accueillir ce qui fut, sans jugement.
Et ainsi dissoudre.


L'addiction au « faire »

De nos jours, le temps est devenu un luxe.
On ne le prend plus.
Il faut faire.
À tout prix.
A s’en épuiser.
A se tendre le corps, galvanisé par ce mental hyperactif qui ne laisse pas en paix.

Le monde moderne valorise l’agitation.
Être productif.
Être occupé.
Cochez toutes les cases.
Remplissez toutes les lignes.
Répondez à tous les messages.

Le rapport au temps à disparu, il n’existe plus puisqu’il est toujours et constamment rempli d’occupations.
On en arrive même à ne plus dormir en paix, serein.
Même la tête sur l’oreiller, on pense, ça ne s’arrête jamais.

Le silence fait peur.
Le vide angoisse.
Le repos est suspect.
Et pourtant, c’est dans les espaces vides que l’Univers se manifeste.
Dans les interstices du calme que naissent les révélations.
Dans l’inaction que s’ancre l’intuition.

Revenir au rien.
Honorer le rien.
Réhabiliter l’inutile.

Dire : « Aujourd’hui, je ne fais rien. Je suis. ».
Et laisser l’Être se déposer dans le corps.

Les synchronicités ne surgissent pas dans l’agitation, mais dans la disponibilité.
« De toute façon on ne les voit pas avec un mental occupé… »

Ce n’est pas le stress qui attire la magie, mais la détente.
Ce n’est pas l’effort qui manifeste, mais la présence.

La course contre le temps est perdue d’avance.


/
Je l’ai souvent constaté : c’est en créant de l’espace en soi que l’univers peut enfin circuler.
Lorsque l’intérieur se libère du bruit, de l’agitation, des attentes crispées, une nouvelle énergie peut s’y engouffrer, fluide, vivante, créatrice.
Alors, le cœur devient plus réceptif.
L’imprévu trouve une porte d’entrée.
Et ce que l’on espérait, parfois depuis longtemps, se manifeste.
On l’a tous vécu, non ?

Ces moments où, justement, on ne pensait plus à rien.
Où l’on vaquait à d’autres choses, apaisé, presque détaché…
Et soudain, un coup de fil. Un message. Une synchronicité.
Quelque chose d'inattendu, mais profondément juste, se présente.

Je l’ai vécu tant de fois que ce n’est plus un hasard.

Très souvent, les premiers jours de vacances, alors que je suis détendu, léger, dans une énergie de joie… je reçois des appels de nouveaux clients.
Comme si mon relâchement intérieur ouvrait un canal invisible.
Cette expérience s’est répétée année après année.

C’est pour moi une preuve vibrante que, lorsqu’on se libère de l’urgence de vouloir, on devient réellement « magnétique ».

Il devient urgent, oui, urgent, de retrouver du temps… pour ne rien faire.
Imaginez une journée entière où vous vous dites simplement :
« Aujourd’hui, je ne fais rien. ».
Rien de productif, rien d’utile, rien de justifiable.

Juste être là.
Avec vous-même.
Dans votre corps.
À l’écoute.
Savourer l’instant.
Ressentir ce que vous êtes.
Et laisser l’univers faire le reste.

/
Je suis née en même temps que l’essor de la technologie dans nos vies quotidiennes. J’ai vu son emprise grandir jusqu’à occuper presque tous nos espaces de silence. Avec elle, notre attention s’est fragmentée, notre focus est devenu instable, et l’ennui , pourtant précieux, est devenu un état que l’on fuit.

Et je ne parle pas seulement des autres : moi aussi, je lutte avec ça.
Je tombe très facilement dans l’envie de ne plus être présente, surtout lorsque je ne veux pas ressentir le poids de mon existence.
Dans ces moments-là, je me dissocie à travers l’action ou la distraction.

Mais je sais aussi que c’est précisément dans ces instants de vide, quand je résiste à combler l’espace, que quelque chose de plus vrai peut émerger.

/
Je pense que toi aussi, papa, tu es devenu quelqu’un de différent avec le temps.
Je me souviens de toi quand j’étais petite : tu travaillais du matin au soir, les yeux encore collés de sommeil, tu ouvrais ton ordinateur et commençais déjà à taper, sans vraiment faire de pause, sans jamais vraiment le mettre de côté, même le week-end.

Il t’a fallu du temps, et des épreuves assez fortes de la vie, pour comprendre que tu pouvais relâcher la pression.
Petit à petit, tu as appris à te détacher de cet écran, à reprendre ton souffle.
Et j’ai vu ce changement s’opérer en toi.

Changer le regard sur soi

Comment se regarde-t-on soi-même ?
Quelle image renvoie ce reflet intérieur ?
Est-il empreint de gêne, de honte, d’humilité excessive ?
Ou au contraire de joie, de curiosité, de bienveillance ?
Si vous aviez un RDV avec vous-même, que vous étiez en face de vous, comment vous verriez-vous, qu’est-ce qui émanerait de vous ?

Beaucoup s’empêchent de briller par peur de se détacher du groupe.
Rester dans la moyenne semble plus sûr.
L’ombre protège.
La lumière expose…


/
Je dirais aussi que beaucoup de gens ne savent plus, ou n’osent plus, être authentiques.
Peut-être parce qu’on ne nous a jamais vraiment appris à l’être.
Certains l’ont naturellement, mais je crois surtout que ça se cultive.
Dans un monde où l’on peut façonner l’image qu’on renvoie, où tout peut être contrôlé, du physique à la voix, des vêtements à la personnalité, il devient difficile de savoir ce qui est réellement « soi ».
Et comme la plupart des gens craignent d’être jugés, surtout sur ce qu’ils sont profondément, ils finissent par se lisser, se conformer, pour éviter le rejet.
Pourtant, je crois que le rejet est parfois la plus belle preuve d’authenticité : c’est le signe que tu n’as pas triché pour être accepté.

Mais pourquoi redouter d’être exceptionnel ?
Pourquoi croire qu’exprimer pleinement sa lumière est un acte d’orgueil ?
Pourquoi tant de gêne à reconnaître sa puissance ?

Ces freins ne sont pas innés. Ils ont été inculqués.
Par une éducation, une société, une culture qui valorise la modestie jusqu’à l’auto-sabotage.
Qui transforme la confiance en prétention.
La réussite en provocation.
On ne nous a pas appris à briller de nos milles feux !

Pourtant, briller ne vole rien à personne.
Il ne s’agit pas d’écraser, mais d’illuminer.
Nous ne sommes pas ce que nous croyons être.
Nous sommes mille fois plus !


La polarité sacrée : hommes et femmes...

Le féminin et le masculin ne sont pas des rôles sociaux, mais des énergies.

Le féminin sacré, c’est la capacité d’accueil, d’intuition, de douceur, de reliance.
Le masculin sacré, c’est la force d’action, la détermination, la clarté, l’engagement.

Trop souvent, les femmes ont surinvesti le Yin, et les hommes le Yang.
Pourtant, l’harmonie réside dans l’intégration des deux pôles.

Les femmes sont invitées à retrouver leur puissance d’action, leur solidité, leur courage, leur ténacité et force d’action.
Sans renier leur sensibilité, leur douceur et féminité.

Les hommes sont appelés à plonger dans leur douceur, tendresse, leurs émotions, à reconnecter leur cœur, leur corps, leur intériorité.
Sans renier leur force.

C’est ainsi que naîtront les couples sacrés : deux êtres complets, et non deux moitiés cherchant à se compléter.


/
Je pense que, naturellement, la femme est plus encline à développer son Yin, et l’homme son Yang.
Mais c’est en rencontrant les deux pôles en soi que l’on peut réellement les déployer dans un espace d’acceptation complète, dans le sacré.

La femme a besoin de rencontrer son masculin intérieur pour se sentir en sécurité d’Être, de se savoir vue, perçue, choisie… et ainsi laisser son plein féminin s’exprimer sans retenue.
De la même manière, l’homme a besoin de rencontrer son féminin intérieur pour accueillir sa sensibilité, ouvrir son cœur, et ainsi incarner une force reliée, vivante, et non coupée de lui-même.

/
C’est tout à fait ça, chérie.

Pour moi, mes bras forts et puissants servent à accueillir la féminité de ma partenaire, et la protéger, la servir, la mettre en « sécurité émotionnelle », car je sais que c’est ce dont elle a besoin.
En se sentant totalement en sécurité, je sais qu’elle va - comme j‘aime à le dire - me permettre de nager dans son lac intérieur… afin que je puisse moi aussi m’ouvrir plus pleinement, à ma propre féminité.
Mais j’aime cette idée un brin poétique 🙂

Je vois la femme comme une sirène qui viendrait prendre le pêcheur parfois perdu que je suis…

Solitude sacrée

Rester seul est un acte de bravoure dans un monde saturé de distractions.


/
Je m’amuse parfois à m’asseoir seul à une terrasse, juste pour observer.
Et là, le spectacle commence : un ballet de têtes penchées sur des rectangles lumineux.
Pas un regard, pas un mot, pas un échange.
Juste des doigts qui glissent et des cerveaux absents.
On dirait une réunion de robots en pause-café.

Et pendant que je regarde ce monde zombifié, je me dis que certains doivent sûrement me juger, genre : « Mais c’est qui ce type chelou qui fixe les gens sans écran dans les mains ? Un sociopathe ? Un pervers ? »

Non, non. Juste un humain… normal et débranché.

Le silence, l’ennui, le retrait sont devenus suspects.
Pourtant, ce sont des passages obligés pour se retrouver.
Car rien de profond ne naît dans le bruit.

Beaucoup fuient la solitude par peur de ce qu’elle révèle.
Peur de croiser leurs propres ombres.
Peur de ne plus avoir d’écran pour se distraire.

Mais dans cette solitude choisie se cache un trésor : l’accès à soi.


/
J’ai eu cette chance immense : celle d’être né à une époque où les téléphones n’avaient pas encore envahi nos poches, nos esprits, nos silences.
Une époque où la télévision, encore hésitante et monochrome, ne captait pas encore notre attention comme aujourd’hui.
Elle était fade, sans fioriture.
Et c’était tant mieux.

Nous avions alors une denrée rare : le temps.

Le temps de s’évader.
De rêver sans interruption.
De s’abandonner à la contemplation pure.
Le temps de s’allonger dans l’herbe, les yeux vers le ciel, à chercher des formes dans les nuages.
De jouer avec les insectes, dans les prés.
Oui, des insectes. Il y en avait partout.
C’était normal, vivant, vibrant.
Je me souviens de ces trajets en voiture : impossible de parcourir cent kilomètres sans devoir s’arrêter pour essuyer les pare-brises, recouverts de traces d’insectes.
Les champs autour de nous débordaient de fleurs sauvages.
C’était un autre monde. Un monde plein.
Puis vinrent les pesticides. Et le silence.

Ce temps béni semble désormais lointain.
Je regarde les générations actuelles avec une forme de tendresse inquiète.
Beaucoup ne savent plus se perdre dans l’imaginaire.
Le téléphone est devenu le réflexe absolu, le remplissage immédiat du moindre vide.

À peine une minute de silence… et déjà la main plonge dans la poche, le regard glisse vers l’écran.
On marche même sur les plus belles plages du monde en regardant son téléphone…
On scrolle.
On regarde ce que les autres créent.
Mais on ne crée plus rien soi-même.
Et même pire, le téléphone est devenu un prétexte salvateur.
Combien de femmes prennent leur téléphone en main juste au moment de passer devant une terrasse, histoire d’avoir une attitude, se donner une contenance, car sinon, « Oh mon Dieu, que vais-je avoir l’air, sans rien faire, juste détendue et décontractée.
Mais au fait, je ne sais plus faire cela… ».

C’est triste, oui.
Et non, on ne pourra pas revenir en arrière.
Mais peut-être, juste peut-être, peut-on ralentir.
Et réapprendre à s’ennuyer.
À rêver. À vivre.

Parler pour guérir. Des mots sur les maux

Les maux non exprimés s’enkystent dans les cellules.
Ils deviennent douleurs, maladies, fatigues.
Pour qu’ils s’évacuent, il faut les nommer.
Leur offrir un espace d’expression.

« Sortez petits maux, je vais vous identifier et vous démasquer ! »

La parole libère.
La parole éclaire.
La parole transmute.

Les femmes, depuis toujours, ont cet accès naturel aux mots.
Elles parlent, elles partagent, elles pleurent.
Les hommes, souvent, retiennent, ferment, contrôlent.


/
Beaucoup d’hommes ont du ventre.
Du bide.
De la brioche, appelez ça comme vous voulez.
Et ce n’est pas toujours la faute de la bière ou des tacos à minuit.
Non, non.
C’est plus profond que ça : le ventre, c’est un peu le garde-meuble des émotions.
Une sorte de cave où on stocke les peurs, les colères, les angoisses... sauf qu’on oublie de faire le tri.

On dit bien qu’on a « l’estomac noué » ou « la boule au ventre »…
Eh bien à force d’y entasser tout ça sans jamais rien relâcher, le ventre finit par gonfler.
Ce n’est pas de la graisse, c’est du non-dit compacté.
Le gars ne digère plus sa vie, mais il stocke vaillamment.
Résultat : pas un six-pack, mais un sac à dos émotionnel… porté devant.

/
Quand je suis arrivée à Melbourne, il y a maintenant trois ans, j’ai demandé à mon père de me couper les vivres.
D’une part, pour voir ce que ça faisait de mener ma propre barque, et d’autre part, pour le rendre fier, même s’il l’aurait été quoi qu’il arrive.

Je me suis débrouillée seule et j’ai enchaîné de nombreux jobs très différents : un vieux pub australien où l’odeur de décennies s’était incrustée partout, des suites VIP tout en haut du stade de foot de Melbourne, un petit kebab en bord de plage, du travail en ferme à récolter des fraises à la chaîne, où, si l’on n’allait pas assez vite, on se faisait tout simplement virer.

Et puis il y a eu ma pire expérience : Subway, le fast-food du sandwich.
Le travail n’était pas compliqué, j’y suis vite devenue efficace et j’ai pris des responsabilités rapidement.
Mais une douleur plus profonde a commencé à naître.
Le regard que je portais sur moi-même avait changé.
Après un an de jobs peu stimulants, sans aucune forme d’enrichissement intellectuel, j’ai commencé à douter de moi.
À me dire que je n’étais bonne à rien, que je n’arriverais jamais à décrocher mieux, puisque seuls ces postes-là avaient bien voulu de moi.

Moi qui rêvais grand, ce "grand rêve australien" où l’argent coule à flots n’était, dans mon quotidien, qu’une illusion cruelle.
Je suis tombée dans une tristesse profonde.
Je voulais fuir cette réalité morne.
Je pouvais lire pendant cinq ou six heures d’affilée, chaque jour.

Mon corps, lui, a fini par exprimer ce mal-être : j’ai développé des hallux aux deux pieds.
La douleur était atroce quand je portais mes converses durant mes huit heures de service.
J’ai alors opté pour des baskets plus confortables, mais au fond, je savais que c’était mental.

Tout partait de mon état intérieur.
Je n’avais aucune envie de vivre cette vie, de me lever chaque matin pour aller préparer ces foutus sandwichs, mais je n’avais pas le choix.
Je devais le faire, pendant quatre mois, pour pouvoir m’acheter mon billet d’avion.

Aujourd’hui, deux ans plus tard, j’ai mis du temps à m’en remettre.
Il m’a fallu plusieurs mois, beaucoup de larmes et une vraie acceptation pour guérir.
Mais maintenant, je porte à nouveau ces mêmes chaussures pendant huit heures de shift, sauf que j’ai un job que j’aime.
Et je n’ai plus jamais eu mal aux pieds.
Ce n’étaient pas mes pieds qu’il fallait soigner, mais l’énergie que je projetais vers l’extérieur.

Mais l’un comme l’autre doivent retrouver cette capacité à dire.
À mettre des mots sur les émotions.
À verbaliser l’indicible.
À faire remonter ce qui a été enfoui.

Ce processus déclenche souvent des réactions physiques : douleurs, tensions, sueurs, pleurs.
Mais c’est bon signe.
C’est le corps qui expulse.
Et une fois vidé… il peut être rempli.
D’amour.
De paix.
De lumière.


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J’étudie depuis quelques années le langage du corps et les racines de ses maux, bien souvent ancrés dans la psyché : la psychosomatique.
C’est fascinant de cesser de voir le corps comme un simple exécutant du cerveau, de le mépriser pour ses inconforts ou ses blessures, alors qu’il ne fait qu’envoyer des indices pour nous guider vers une véritable guérison.

Depuis que je considère mon corps comme un égal et que je lui laisse la parole, j’ai tant appris sur moi-même : sur ma manière de gérer mes émotions, de les stocker, de les transformer.
J’ai compris aussi comment elles se manifestent quand je choisis de les rationaliser au lieu de les vivre, de les exprimer.
Le corps possède une sagesse immense, trop souvent sous-estimée.

Libérer sa voix.
Voilà l’un des actes les plus puissants qui soit.
Oser réveiller ce qui dort, ce qui croupit dans les replis de notre être.
Ce qui a été enfoui, scellé sous des couches épaisses de silence et de béton émotionnel.

Au fil des années, pour ne plus souffrir, pour nous protéger, nous avons recouvert certaines zones de nous-mêmes d’un ciment épais.

Mais ce blindage, que nous croyions salvateur, est devenu une prison.

On rencontre quelqu’un.
On échange.
Tout semble aller bien.
« tout est parfait. »
Et surtout : ne rien toucher.
Ne rien remuer.
Ne rien réveiller.

Car il suffit parfois d’aborder un sujet sensible.
Un mot, une question, une vibration…
Et alors, le masque craque.
Les yeux s’embrument.
Les larmes remontent.

On vient de poser le doigt là où ça fait mal.
Là où c’est resté vivant.
Là où c’est prêt à sortir.

Et c’est précisément là qu’il faut agir.
C’est là que la vraie guérison commence.

Alors parlons.
Parlons de ce qui fait mal.
Osons nommer les choses.
Donnons-leur une voix.
Une forme. Un souffle.

Parce que l’objectif n’est pas de bien paraître.
Mais de se libérer.
De retrouver son être entier derrière les murs.
Et de le laisser respirer.


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J’ai souvent remarqué quelque chose que j’applique désormais chaque fois que j’en ressens le besoin.
Il m’arrive de me réveiller avec de la tristesse, de la colère ou de l’irritation sans vraiment savoir pourquoi.
Et ces émotions me suivent, grandissent en moi au fil des heures…

Mais il suffit parfois d’une simple chose : en parler.
Dès l’instant où je partage ce que je ressens avec quelqu’un de mon entourage, c’est comme si l’émotion se dénoue.
Elle sort de mon corps, comme libérée.
Et soudain, je me sens plus légère.
Je n’attends pas de réponse de leur part, ni même d’être réconfortée mais le fait qu’ils sachent ce qui se passe dans ma tête me soulage.

/
À 20 ans, je suis partie vivre en Australie pendant un an.
J’avais besoin de m’éloigner de mon confort devenu prison, de briser ces chaînes invisibles qui m’enlisaient dans un futur trop prévisible, un futur qui ne m’inspirait qu’ennui.
Beaucoup de blessures de mon enfance restaient ouvertes, jamais digérées.
Je me devais une chance : celle d’aller mieux.

Là-bas, j’ai découvert le pouvoir de l’expression.
Je me suis vue raconter, à des inconnus croisés pour une soirée, des morceaux de vie vulnérables.
Partager des instants intimes, me délester enfin.
Moi qui avais toujours porté comme un haillon noué à la gorge, persuadée qu’il valait mieux me taire par peur que ma vérité dérange.
Pour la première fois, je me suis sentie soutenue, accueillie, épaulée.

En rentrant, ma relation avec mon père, déjà conflictuelle, s’empira.
Je n’avais plus ma langue dans ma poche.
Les comportements que j’avais tolérés jusqu’alors, je ne les supportais plus.
Pire encore : j’osais mettre des mots dessus.
Il me mit à la porte à plusieurs reprises, et ma colère ne cessait de grandir.

Alors, quand nous ne supportions plus de crier, nous échangions par emails.
J’y déversais sans filtre tout ce que j’avais enfoui durant des années : mes colères, mes blessures, mes vérités.
Ma sœur en fit de même.

Et, à ma grande surprise, mon père entra dans ce dialogue brut.

J’en vins à croire que nous ne pourrions jamais réparer ces mots qui avaient causé tant de maux.
Que j’avais peut-être perdu mon père à jamais.
Mais au moins, j’avais exprimé ma vérité.
Et rien que cela m’avait prouvé qu’elle avait de la valeur.

Après la bataille, le silence s’installa.
Nous ne nous sommes pas vus pendant des mois.

Puis un jour, un message.
Puis un autre.
Un rendez-vous.
Nous nous sommes retrouvés, ma sœur, mon père et moi.
Sans un mot, nous nous sommes pris dans les bras.
Et nous avons pleuré.
De joie.
Car une fois que tout avait été exprimé, digéré, puis pardonné, il ne restait que l’essentiel : l’amour inconditionnel que nous nous portions.

C’est l’un de mes plus beaux souvenirs.

/
Tu sais, Louna… devenir père, grandir en tant qu’homme, apprendre avec ses enfants… c’est un sacré labeur.
Et quand vous étiez adolescentes, je faisais de mon mieux.
Mais avec mes propres démons intérieurs qui me rongeaient encore.
Je voulais être libre, mais je ne le pouvais pas.

Votre mère n’étant plus là, je portais ce rôle comme je pouvais.
Mais croyez-moi : à cette époque, je n’étais pas l’homme que je suis maintenant.
Trop de colères en moi.
Trop de désirs aussi.

Alors oui, parfois je vous imposais ma grosse voix, tonitruante.
Et vous baissiez le ton.
Parce que c’était mon but.
Une forme de manipulation, si on veut.
Le père « un poil macho », un peu trop seul aussi… avec sa féminité recroquevillée à l’intérieur, n’osant pas encore sortir, vers vous.

Ta gorge nouée vient de là.
Comme chez ta sœur.

Je ne vous écoutais pas comme j’aurais dû.
Je ne vous laissais pas parler autant que vous en aviez besoin.

Je pensais tout savoir, je voulais toujours avoir raison.
Dieu, que je changerais beaucoup de choses si je devais revivre vos adolescences maintenant !

Je suis désolé, mes chéries…


Le passé, c'est passé et dépassé

Pourquoi s’acharner à ressasser un passé qu’on ne pourra jamais changer ?
Ce qui est fait est fait.
Gravé dans le marbre du temps.
On a tous des casseroles derrière nous, plus ou moins brillantes, plus ou moins bruyantes. OK.
Mais franchement, ruminer, ressasser, re-re-rejouer le film en boucle, c’est une perte de temps.
Une torture mentale en replay illimité.
Et pour quoi faire ?
Pour culpabiliser ?
Pour s'auto-flageller avec du "j’aurais dû", "si seulement", "j’étais nul(le)" ?

Non. STOP.
Tu as foiré ?
Parfait ! Bienvenue dans le club.
Tu as mal fait ?
Désolé, tu n’as juste pas pu faire mieux à ce moment-là, avec tes outils d’alors, ton état d’âme, ton vécu, tes peurs, ton contexte.

Ce n’est pas un échec, c’est une expérience.
Une leçon.
Une mise à jour de ton logiciel intérieur.

Et ça, c’est précieux.
C’est comme tomber à vélo pour apprendre à garder l’équilibre.
Tu n’échoues pas, tu intègres.

Donc : arrêtons de parler du passé.
Regardons le présent, c’est là que tout se joue.
Et avançons vers le futur, avec cette belle expérience en poche, en se disant :
« La prochaine fois, je ferai mieux. »
Et ce sera déjà énorme.


/
Je pense qu’il ne faut pas se délester du passé : il est une source infinie d’indices, d’histoires et de mémoires qui nous servent de guide pour avancer.
Ce dont il faut apprendre à se détacher, ce sont les émotions qui y restent liées.

/
Pas faux.
Mais pour moi, il ne m’intéresse plus.
Je n’ai que quelques dizaines de photos sur mon téléphone, je ne passe pas mon temps à farfouiller dedans pour me rappeler mon passé.
Tout est dans ma tête et dans mon émotionnel, je me sens plus léger sans ce passé.
Probablement parce qu’il a été un peu dur (mon enfance)...



Conclusion

Se déconstruire n’est pas un effondrement, mais une renaissance.
Ce n’est pas un chaos, mais une alchimie.

Ce chemin est exigeant.
Il demande du courage, de la patience, de la rigueur.
Mais il mène à une vérité bien plus vaste : celle de l’être libre, conscient, souverain.

Il n’y a rien à atteindre.
Rien à mériter.
Il s’agit seulement de retrouver ce qui a toujours été là, enfoui sous les couches d’oubli.
L’essence.
Le Soi.
Le vrai.




── ⋆⋅☆⋅⋆ ── ⋆⋅☆⋅⋆ ── ── ⋆⋅☆⋅⋆ ── ── ⋆⋅☆⋅⋆

Prenez le temps.

Laissez ces idées, ces mots, reposer en vous.
Ne cherchez pas à tout comprendre d’un coup, à tout intégrer immédiatement.
Laissez-les mûrir, comme un fruit encore vert.
Laissez-les fermenter, comme un bon vin qui se révèle avec le temps.

Offrez à votre mental l’espace pour digérer, assimiler, encaisser.
Et surtout… soyez doux avec vous-même.

Si ce que vous lisez ici résonne avec ce que vous ressentez au fond de vous, même de façon floue, même comme une intuition, alors poursuivons ensemble.

Mais souvenez-vous :
Un changement de paradigme ne se décrète pas.
Il se traverse.
Et cela prend du temps.

Comme après un soin énergétique, il faut laisser les corps subtils s’ajuster.
L’eau aide à intégrer.
Le repos aussi.
Le silence, surtout.

Il en va de même avec ce livre.
Il ne s’agit pas seulement de lire, mais de laisser infuser.

Alors prenez votre temps.
Buvez de l’eau.
Respirez.
Et revenez à ces pages quand votre cœur vous y ramènera.


/
Et là, vous vous dites : « Mais rien ne change dans ma vie, ce n’est pas ce que j’attendais de cette formation… »

Ça prendra du temps pour que vos connexions neuronales se détachent, se débloquent, se disloquent.
Inconsciemment, si vous avez lu cela plus avec votre coeur qu’avec votre mental, n’ayez crainte, les mécanismes de reconstructions sont en marche.

On a pas créé Rome en un jour, ni votre mental en une lecture de 30 minutes.

Dès lors que votre subconscient, ou votre inconscient, ou votre sur-moi, aura intégré ces informations, les portes de l’invisible s’entrouvriront sur de nouvelles opportunités.
Des nouvelles synchronicités peuvent surgir dans votre vie, vous signalant que vous changez…

Continuez, SVP…

Ce n’est que le début.



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